Peux tu te présenter en quelques mots ?

Après des études dans la métallurgie et quelques années de galère professionnelle, j’ai décidé de parcourir le monde pour rencontrer d’autres méthodes, d’autres formes de savoir. C’est dans ce parcours à travers le monde que j’ai rencontré la famille des forgerons, généreux, débonnaires et jovials (à quelques exceptions près !). Depuis quelques années, j’ai voulu créer ici ce que j’avais pu recevoir ailleurs, cette générosité des entrepreneurs du fer.

Comment es-tu devenu forgeron(ne) ?

Je l’ai été et ce n’est pas explicable. C’est le feu qui a choisi de croiser ma route. Je n’ai fait que l’accompagner avec méfiance et appris de lui, pour qu’il ne s’éloigne pas trop de moi …

Quel est ton rôle ?

Je développe avant tout des partenariats et des échanges qu’on peut dire “d’éducation populaire”. Je veille au développement et à la confiance de chacun et chacune. Je fédère autour  d’un projet associatif. Tous les publics sont sensibles aux vertus de la Forge électronique : les prisonniers, les artistes, les collégiens, les éducateurs spécialisés, les travailleurs, les chômeurs, les patrons, les élus, des  associations, des tiers lieux, les organisateurs d’événements, les promoteurs, etc. L’ego peut être une force comme une capacité, si on l’utilise au service d’un projet collectif, elle nous grandit. Seul pour son  œuvre, elle expose et conduit à la destruction plutôt qu’à la création bienveillante. On idéalise souvent le génie mais si l’on n’est pas à la hauteur de son propre génie, il nous détruit…

Tu travailles sur quel genre de projets ?

Tout en continuant à aider au développement d’ateliers associatifs un peu partout, j’essaie de développer des projets artistiques à travers le monde. Des invitations arrivent régulièrement pour entretenir cet état d’esprit ailleurs. Recyclage, forge, éducation populaire, le tout avec un impact carbone réduit, c’est un cocktail qui intéresse de plus en plus de monde à travers la planète. Au sein de l’association, je développe avec d’autres, le projet de reproduire l’île de pâques à taille réelle, de façon stylisée et en utilisant des plastique forgés comme matière première pour sensibiliser sur les conséquence désastreuses d’une société confinée qui doit relever des défis plus grands que de déplacer des blocs de pierre de 30 tonnes à main nue !

 

Un message pour ceux qui voudraient nous rejoindre ?

Te déplacer tu dois ! Fer tu feras !